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Exigeons une loi / Cirque sans animaux

Depuis 2015, PAZ se bat pour l’interdiction de l’asservissement des animaux dans les cirques. Pour des raisons stratégiques, nous avons commencé à cibler la Ville de Paris à travers de notre campagne « Paris sans captivité animale ». En 2019, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques à Paris.

Notre campagne #ExigeonsUneLoi a permis de mobiliser partout en France avec de nombreuses manifestations afin d’obtenir enfin une loi.

La captivité est incompatible avec les besoins des animaux

Dans les cirques, les animaux sont emprisonnés à vie. A cela s’ajoute la violence du dressage, qui a pour objectif de soumettre les animaux. On constate des stéréotypies (troubles du comportement) qui marquent un état d’anxiété chronique. Par exemple, les fauves tournent en rond pendant des heures.

La Fédération des Vétérinaires Européens s’est positionnée sans ambiguïté en 2015. Elle fait état d’une “impossibilité absolue (pour les cirques itinérants) de répondre à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux {des animaux sauvages}” et “recommande donc à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l’Europe”.

 
 

Tous les indicateurs sont au vert

> Au-delà du malaise de l’opinion publique, 72% de la population demande une interdiction (sondage 2020 réalisé par IFOP pour la Fondation 30 Millions d’Amis).

> 2 grands cirques avec animaux (cirque d’Hiver Bouglione et Arlette Gruss) abandonnent les spectacles avec animaux sauvages.

> De nombreuses villes – dont la capitale, Paris – s’engagent publiquement contre les animaux dans les cirques.

> Chute de la fréquentation des cirques avec animaux (Arlette Gruss : 20 % en 2018).

> Nombreuses mobilisations en 2019 : pétitions et manifestations, partout en France (à l’initiative d’associations ou de citoyens). PAZ a organisé au moins 4 manifestations / mois devant des cirques avec animaux partout en France.

  
 

Ce que PAZ a proposé dans la cadre des travaux ministériels en 2019

La transition vers des spectacles sans animaux sauvages est déjà une réalité en France. Il appartient à l’Etat de l’encadrer dans l’intérêt des animaux et des entreprises. Déterminer un cap permet, d’une part, à la profession de s’organiser pour faire évoluer les spectacles, d’autre part, aux associations de trouver des solutions pour le placement des animaux.

 

D’abord et avant tout : le recensement exhaustif des animaux sauvages dans les cirques doit être une priorité. Aujourd’hui et même après des mois de travaux ministériels, le gouvernement est incapable de donner le nombre d’animaux captifs dans les cirques !

PAZ propose une interdiction en DEUX étapes :

1) L’interdiction urgente de la reproduction et des nouvelles acquisitions d’animaux dans les cirques (dès que possible)

Cette mesure permet de juguler le nombre d’animaux captifs, particulièrement pour les fauves. Bien entendu, cette mesure repose sur des contrôles qui doivent être plus stricts et plus réguliers qu’ils ne le sont actuellement. Une amende sera infligée par naissance après l’entrée en vigueur de la mesure.

Sans date-butoir (voir point n° 2), cette mesure nous semble impossible à mettre en place de manière réaliste.

 

2) La nécessaire interdiction de la présence des animaux dans les cirques, en mettant en place un calendrier avec une date-butoir (à moyen terme)

En fonction du faible effectif (éléphants, hippopotames et otaries) ou de la “facilité” des placements (herbivores, notamment les zèbres), des espèces peuvent être interdites rapidement (d’ici 2 ans).

La date-butoir doit être définie en fonction de l’effectif des animaux sauvages dans les  cirques. Nous proposons un délai de 6 ans, comme l’a fait le Portugal par exemple. A l’expiration de ce délai, détenir ou utiliser un animal sauvage dans le cadre de spectacles sera sanctionné d’une amende par animal sauvage détenu.

 

PAZ a demandé au Ministère de la Transition écologique que tous les animaux captifs des cirques soient placés dans de véritables refuges adaptés où ils auraient leur liberté de mouvement, de l’espace, un environnement très riche (végétation, rivières, arbres…), du calme, des relations sociales avec des congénères lorsqu’ils le souhaitent, ainsi qu’une nourriture adaptée. Bien entendu, ils ne seraient ni dressés, ni contraints de côtoyer des humains.

Il appartient au gouvernement de financer ce type de structures : elles existent, mais pas en nombre suffisant.

Les annonces de la Ministre Pompili en 2020

Dans son discours du 29/09/2020, la Ministre Pompili avait annoncé :
« Aujourd’hui, je vous annonce :

– la fin progressive de la présence de faune sauvage dans les cirques itinérants ; » 

(…)

« Alors nous allons avancer progressivement vers la fin des animaux issus d’espèces sauvages dans les cirques itinérants, en nous fondant sur l’incompatibilité des espèces concernées à vivre dans ces conditions itinérantes. »
 
Une proposition de loi contre la maltraitance animale a été adoptée à l’Assemblée nationale le 29/01/2021.