Lors la Mission Animaux, qui s’est déroulée en 2017, notre association a fait les propositions suivantes à la Mairie de Paris. Ces propositions sont résumées ci-dessous après actualisation.
Paris sans captivité animale
Ne plus autoriser de spectacles de cirques avec animaux sur le territoire de la ville de Paris, tout en menant une politique d’accompagnement au bénéfice des cirques proposant des spectacles sans animaux.
L’actuelle politique d’accueil des cirques serait maintenue, aux mêmes conditions (sponsoring, offres de places gratuites), sous réserve que les cirques bénéficiaires ne présentent plus de spectacles impliquant des animaux sur le territoire parisien.
La Ville de Paris démontrerait ainsi sa capacité à évoluer, à entendre les préoccupations grandissantes de la population à l’égard de la souffrance des animaux et à devenir un exemple en France et dans le monde.
Ces mesures s’accompagneraient d’une communication de la Mairie de Paris, à destination du grand public, en faveur d’une politique de prise en compte des intérêts des animaux, s’appuyant sur les recommandations des scientifiques en la matière (Fédération des Vétérinaires d’Europe, expert-e-s, etc.).
Interdisons la pêche à Paris
Interdire la pêche sur le territoire de la ville de Paris.
En effet, pour des raisons de santé publique, l’arrêté préfectoral n° 2010-555 interdit de consommer et de commercialiser les poissons pêchés dans la Seine et dans l’Ourq. Leur pêche est donc un pur acte de divertissement, alors que nous savons aujourd’hui que les poissons ressentent la douleur et ont une vie sociale d’une grande richesse.
Or, les hameçons sont la source de lésions et de souffrances physiques. La pêche, de manière générale, provoque une très grande souffrance des animaux (suffocation, lésions profondes…).
Faisons évoluer la Ferme de Paris
1) Renoncer à la location ou à l’achat d’animaux pour recueillir des animaux maltraités ou abandonnés.
2) Confier la gestion des animaux et des lieux à une association de défense animale subventionnée par la Mairie de Paris et travaillant en étroite collaboration avec elles.
3) Renoncer aux fermes mobiles, qui ne sont pas compatibles avec les besoins physiologiques des animaux (art. L. 214-1 du code rural).
4) Prévoir un volet éducatif, avec des éthologues et des vétérinaires, présentant et expliquant les comportements des animaux (vie sociale, besoins, respect…).
5) Abandonner l’expression de « Ferme de Paris » au profit de celle d’ « espace animalier ».
Accueillons les lapins à Paris
Les lapins de garenne sont aujourd’hui quasi-menacés d’extinction. Les maladies (mixomatose, maladie hémorragique virale,…), la destruction de leurs habitats naturels et la pression de la chasse sont les principales causes de ce déclin. Pour tenter d’y échapper, ils s’installent dans nos villes et occupent ronds-points, parcs ou jardins.
Il est proposé de faciliter leur installation en aménageant une zone pilote sur le territoire parisien. Il pourrait s’agir d’un parc ou d’un jardin ou d’une partie de la petite ceinture (avec l’autorisation de Réseau Ferré de France) ou de terrains en friche (comme à Rennes), afin d’accueillir favorablement les animaux venus des Bois de Boulogne et de Vincennes ou d’améliorer la condition de ceux déjà installés sur le territoire parisien.
Ce projet bénéficierait non seulement aux lapins mais aussi à d’autres animaux, comme les hérissons, etc. Il comprendrait deux étapes :
1) Recenser les lieux où sont déjà installés ces animaux afin de pérenniser et d’améliorer leurs conditions d’installation ainsi que les lieux où ils pourraient s’installer et définir les aménagement à y apporter.
2) Elaborer un plan de communication, à destination des parisiens et des touristes, sur le projet et sur la possibilité de visiter les lieux d’accueil.
Autres propositions
1) Créer un poste permanent de responsable de la question animale au sein de la Mairie de Paris.
2) Sensibiliser les enfants au respect des animaux, au moyen d’ateliers d’éthologie dans les écoles : échanges autour des besoins des animaux, projection de documentaires, suivies d’échanges avec des représentants d’associations de protection animale.
3) Installer des silhouettes de rapaces (autocollants) sur les façades en verre des immeubles de grande hauteur, afin d’éviter les collisions d’oiseaux, très souvent mortelles.