Amandine Sanvisens, co-fondatrice de PAZ, publie une tribune dénonçant la récupération politique de la notion de ruralité, qui est sans cesse brandie pour faire barrage à la condition animale.
“Manipuler la notion de ruralité pour défendre des pratiques cruelles envers les animaux est tout simplement malhonnête et scandaleux. (…) Mais, à entendre le lobby de la chasse et de la pêche de loisir, je serais une “bobo parisienne qui donne des leçons aux ruraux”. Pour quelles raisons ? Non pas parce que j’habite à Paris, mais bien parce que je défends les intérêts des animaux. Quelle mascarade ! Ce raisonnement absurde nie la complexité des parcours de vie, des origines, des histoires familiales et des vécus en simplifiant, voire en caricaturant à dessein, les habitants des villes, comme si nos vies étaient figées.” Amandine Sanvisens
Suite à cette parution, nous avons pu avoir une discussion enrichissante et constructive autour des enjeux de la ruralité avec le cabinet du Ministre à la Ruralité.
En effet, c’est une grave erreur d’opposer condition animale et ruralité (le cabinet ne reçoit qu’à titre exceptionnel les chasseurs). Comme Monsieur Giraud a souhaité le faire dès son arrivée au gouvernement : la nouvelle définition de la ruralité par l’INSEE démontre qu’il s’agit uniquement d’une question de densité et non, de questions culturelles.
« Les territoires ruraux désignent désormais l’ensemble des communes peu denses ou très peu denses (…). Ils réunissent 88 % des communes en France et 33 % de la population en 2017. » Définition de la ruralité de l’INSEE dans son dernier rapport, publié le 29 avril 2021
PAZ a adressé cette tribune à de nombreux parlementaires et élus locaux. Dorénavant, la notion de ruralité ne pourra plus servir d’excuse à la défense des pratiques cruelles envers les animaux.