Exigeons une loi !
Immobilisme du gouvernement
Alors que les entreprises de cirques traditionnels font face à des difficultés économiques sans précédent et que la population souhaite une interdiction d’exploiter les animaux sauvages dans les cirques, le gouvernement reste passif. Enfermer des animaux et les considérer comme des jouets abîment l’image de la France à l’étranger.
D’ailleurs, nombre de pays ont déjà interdit la présence des animaux dans les cirques ; c’est le cas de l’Autriche, de la Catalogne espagnole, de la Belgique, de la Bulgarie ou encore de la Croatie… Récemment, sont venus s’y ajouter l’Italie, l’Irlande, le Royaume-Uni.
Alors que des mesures concernant les animaux sauvages dans les cirques seront annoncées très prochainement par la Ministre Elisabeth Borne, PAZ souhaite réaffirmer qu’il est temps d’en finir avec la présence des animaux dans les cirques.
Lors du premier semestre 2019, PAZ a participé aux travaux ministériels mis en place par le Ministère de l’Ecologie et a fait une série de propositions pour mettre un terme à l’asservissement des animaux sauvages dans les cirques en France. Nous demandons que les animaux captifs soient placés dans des refuges adaptés.
Pourquoi nous demandons des cirques sans animaux ?
Dans les cirques, les animaux sont emprisonnés à vie ; à cela s’ajoute la violence du dressage. Les animaux souffrent de dépression chronique. Il existe un véritable consensus scientifique sur ce point. La Fédération des Vétérinaires d’Europe fait état d’une “impossibilité absolue (pour les cirques itinérants) de répondre à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux (des animaux sauvages)” et “recommande donc à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l’Europe”. (position officielle)
Une mobilisation de plus en plus forte et un recul historique de la captivité
En France, de nombreuses communes ont pris position sans ambiguïté contre la présence des animaux sauvages dans les cirques, comme Strasbourg, Montpellier…
Un sondage réalisé en février 2018 par la Fondation 30 Millions d’Amis a révélé que 67 % des Français (soit près de 7 personnes sur 10) demandent une réglementation qui mette fin à l’exploitation cruelle des animaux sauvages dans les cirques.
La chaine Gulli s’est positionnée.
Paris sans captivité animale
Cette campagne a pour but d’inciter la Ville de Paris à autoriser uniquement les cirques présentant des spectacles sans animaux à se produire sur son territoire. Nous pensons qu’une telle décision inciterait le législateur a adopté une loi d’interdiction.
Nous avons publié plusieurs tribunes, mené deux campagnes d’affichage dans le métro parisien sur ce sujet (ici et là) et organisé un happening devant le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.
Nous rappelons que ce que nous dénonçons, c’est la présence des animaux dans les cirques, et non les arts du cirque qui sont d’une grande créativité et diversité et qui peuvent exister sans le dressage d’animaux.
Paris manque de courage !
En septembre 2016, à la suite du voeu du Groupe Écologiste de Paris visant l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques à Paris (voeu qui n’a pas été adopté), une Mission Animaux a été créée par la Mairie de Paris. Sous la direction de Madame Pénélope Komitès, ajointe à la Maire de Paris, une série de consultations auprès des associations de protection animale, des entreprises concernées et des services municipaux s’est déroulée pendant l’année 2017. Notre association y a participé activement et a fait une série de propositions.
En novembre 2017, la tigresse Mévy s’est évadée du cirque Moreno Bormann et a été abattue en plein Paris par son dresseur. Suite à cet événement tragique, le Conseil de Paris s’est de nouveau saisi de cette question en votant un voeu marqué d’une grande timidité. La Ville se déclare opposée à la présence des animaux sauvages dans les cirques (sans aucun engagement) et en même temps permet toujours la distribution de places gratuites dans les cirques avec animaux sauvages. Quel manque de courage !
À ce sujet nous avons envoyé une lettre ouverte à la Maire de Paris le 28 janvier 2018 qui est restée sans réponse.
En mai 2018, le Conseil de Paris a voté la création d’une Commission parisienne des professions foraines et circassiennes (purement consultative), dans la perspective, notamment, d’une transition vers des spectacles sans animaux sauvages.