Lundi 27 avril 2020 – En tant qu’association défendant les intérêts des poissons et la protection de leur habitat, PAZ a saisi le Tribunal Administratif de Versailles le 20 avril 2020.
Notre objectif
Par cette procédure, PAZ entend :
1- défendre les intérêts des poissons et mettre en avant leur capacité à souffrir afin que notre société prenne en considération les poissons
2- montrer qu’il n’est pas acceptable de traiter les poissons comme des objets ou une ressource qu’il est possible de remplacer comme si de rien était (en réempoissonnant)
3- inciter les sites industriels à tout mettre en oeuvre pour, en cas d’accident, empêcher les rejets dans les cours d’eau
Notre procédure : une première en France
Alors que ce type d’accidents industriels est récurrent en France, c’est la première fois qu’une association attaque une organisation, dans l’intérêt des poissons qu’elle s’est donné pour mission statutaire de défendre. (Habituellement, les recours portent sur le préjudice porté à l’environnement et ne se préoccupent pas des atteintes portés aux poissons qui sont des êtres sensibles.)
Rappel des faits
Le 3 juillet 2019, l’incendie d’une partie de la station d’épuration d’Achères, gérée par le SIAAP, avait conduit au déversement d’une grande quantité d’eaux usées dans le fleuve la Seine. Ce qui a causé une désoxygénation forte de la Seine jusqu’à 30 km à l’aval de la station plusieurs jours durant, et qui a provoqué l’asphyxie des poissons (estimée au total à 12 tonnes et donc à minima des millions d’individus).
Le lien entre l’incident survenu le 3 juillet 2019 et la mort de millions de poissons est clairement établi par les autorités et reconnu par le SIAAP : l’accident a provoqué, « en aval immédiat du rejet, (…) une forte chute de la teneur en oxygène du milieu, évolution susceptible d’entraîner la mortalité piscicole » (communiqué de presse en date du 4 juillet 2019).