Après la publication de notre rapport il y a un mois, la Ville de Paris avait fait des contrôles avec des agents assermentés. La Mairie avait alors mis en demeure les exploitants pour les manquements constatés à la charte « bien-être animal ».
Hier (le 31/05/22), la question des balades à poney a été débattue au Conseil de Paris.
Pierre-Yves Bournazel (GIP) a défendu que les conventions autorisant ces balades devaient être résiliées au vu des graves manquements à la charte « bien-être animal ». Il a précisé que les mises en demeure de la ville n’étaient pas suffisantes : des problèmes structurels « mettant en péril les équidés et la sécurité des personnes participant à l’activité ». Il a conclut que si de nouvelles autorisations venaient à être accordées alors il faudrait qu’une nouvelle version plus exigeante de la charte « bien-être animal » soit adoptée.
Malheureusement, Christophe Najdovski (PEC), Adjoint à la Maire déléguée à la condition animale n’a pas soutenu ce vœu, et celui-ci n’a pas été adopté. À défaut, l’exécutif parisien a proposé un autre vœu qui n’apporte rien de nouveau : la ville s’engage à poursuivre les mises en demeure des exploitants.
Lors de son intervention Christophe Najdovski a défendu que :
– la Ville de Paris avait fait des contrôles avant la publication de notre rapport. Pourtant l’exploitant « AnimaPoney » a exploité le parc Montsouris pendant des mois sans autorisation. Doit-on en conclure que la ville a laissé volontairement un exploitant occuper illégalement un parc ?
– dans les 7e et 16e arrondissements, la situation serait pire. PAZ a pourtant pu constater que dans les 19e, 12e et 15e les poneys sont exploités plus de 13h/jour (alors que la charte impose 7h/jour maximum) ! Ces propos sont donc très étonnants de la part de l’élu délégué à la condition animale.
De son côté, Samia Badat-Karam (CP) a proposé un vœu flou demandant des contrôles de la ville, alors qu’ils ont déjà eu lieu. De plus, Changer Paris a soutenu que les manquements des exploitants des balades à poney à Paris « ne doivent pas jeter le discrédit sur tout le secteur équestre ». Ce vœu a également été rejeté.
Le vœu de l’exécutif a été adopté.