En mai, l’ensemble du Conseil municipal de Rennes de mai 2023 vote l’adoption d’une charte sur la condition animale. Celle-ci prévoit notamment d’étendre l’interdiction de la pêche à l’ensemble des étangs d’Apigné et que la Ville prenne position contre « les méthodes de pêche mutilantes (ardillon, vif) ». PAZ soutient évidemment ces mesures.
Lors de ce Conseil municipal de juin 2023, un élu d’opposition a demandé à la Maire de revoir ces engagements avec pour arguments la rengaine habituelle du lobby de la pêche : les pêcheurs seraient des garants de la protection de la biodiversité et la pêche au vif ne devrait pas être interdite au nom de la tradition. Rappelons tout de même que si la FNPF de pêche s’est vu confier comme mission la protection des milieux aquatiques, la pêche de loisir consiste, avant toute chose, à s’amuser à blesser et/ou tuer des animaux ce qui rentre en conflit avec la mission confiée ! Par exemple, la pêche au vif engendre des risques de problèmes sanitaires et de déséquilibres biologiques importants (les poissons utilisés comme appâts, souvent issus d’élevage, peuvent se libérer et transmettre des maladies) mais la majorité des associations de pêche (dont celle de Rennes visiblement) défendent cette pratique. Nous pourrions aussi évoquer l’empoissonnement qui tente de pallier l’impact des pêcheur de loisirs sur les populations de poissons et dont les effets sur poissons sauvages ne sont pas clairs, les conséquences du matériel de pêche perdu ou abandonné sur les oiseaux aquatiques…
La majorité rennaise a expliqué que l’extension de l’interdiction la pêche de loisir avait pour but seul de préserver la baignade (problèmes de cyanobactéries dans les étangs d’Apigné) et a refusé de revenir sur les engagements de la charte. Elle a également rappelé que l’association de pêche avait été conviée à participer à l’élaboration de celle-ci mais avait refusé.