Balades à poney
Corine Faugeron a présenté, pour le groupe Les Écologistes, un vœu demandant la résiliation immédiate des conventions autorisant les balades à poney pour les exploitants ne respectant pas la charte “bien-être animal”. Elle a rappelé que les principaux exploitants ne respectaient toujours pas la charte, même les mesures les plus basiques comme l’accès à l’eau et à l’alimentation, et que les poneys peuvent être envoyés à l’abattoir.
Pour l’exécutif, Christophe Najdovski a refusé de voter ce vœu et en a présenté un autre en réponse. Le contenu de ce vœu et les engagements ne sont toujours pas à la hauteur de la situation. L’exécutif assure que des améliorations ont été constatées ces dernières semaines. PAZ va régulièrement vérifier l’évolution de la situation et nous constatons toujours les mêmes infractions à la charte “bien-être animal” : eau et foin non accessibles en permanence, équipement violent et inadapté (longe en Colbert), filet non retiré lors des temps de “pause”, poneys accrochés entre eux… Dans son vœu, l’exécutif omet toutes ces infractions tout comme le temps de transport disproportionné et le fait que les poneys peuvent être envoyés à l’abattoir. Les principaux exploitants n’ayant pas transmis à la Ville, l’ensemble des carnets de santé de leurs animaux ou des carnets de santé sans l’inscription visant à protéger les poneys de l’abattoir, la Ville pourrait (et devrait) résilier les conventions pour cette seule infraction. Au lieu de cela, le vœu présenté par Christophe Najdovski prévoit d’organiser au 1er trimestre 2023 “un atelier avec les élu.e.s parisiens, les acteurs et les associations sur l’avenir des balades à poney”. De plus, l’exécutif s’engage à faire respecter la charte “bien-être animal” ou à défaut de résilier les conventions. Encore une fois aucun calendrier n’est donné. Cela fait déjà 8 mois que les principaux exploitants ne respectent rien, en toute impunité. PAZ est consternée et n’est pas dupe face à cette stratégie qui consiste à jouer la montre pour faire perdurer cette activité contraire à la condition animale.
Le groupe Les Écologistes a retiré son vœu au profit de celui de l’exécutif. Le vœu de l’exécutif a été adopté. PAZ déplore que Les Écologistes n’aient pas maintenu leur voeu mais nous saluons que le groupe affirme enfin que “les animaux ne sont pas des jouets”, qu’il faut “s’engager sur la fin des balades à poney dans les espaces verts parisiens” et que les balades à poney sont “avant tout autre considération une exploitation économique d’un animal”. Nous remercions Corine Faugeron et Fatoumata Koné, présidente du groupe Les Écologistes, pour la présentation de ce vœu.
PAZ remercie également Pierre-Yves Bournazel du groupe GIP (LREM), pour sa prise de parole très juste quant aux défauts du voeu de l’exécutif (omission d’infractions graves et absence de délais notamment), et pour ses vœux sur ce sujet lors des précédents Conseils de Paris en octobre et en mai 2022.
Subvention de 100.000 euros à la ferme urbaine d’Éole
Le Conseil de Paris a accordé une subvention de 100.000 euros à la ferme urbaine d’Éole. En pleine ville, les animaux s’y retrouvent enfermés dans des cages ou des mini-enclos. La Ville ne se préoccupe pas de leur condition mais voit en eux un outil efficace pour résoudre des problèmes sociaux. PAZ est exaspérée que l’exécutif, le groupe communiste et le groupe Les Écologistes accordent de telles subventions sans se soucier de la condition animale. En 2020, les fermes d’Éole et de la Goutte d’Or avaient déjà reçu 248.000 euros de subventions publiques.
PAZ a été particulièrement exaspérée par la prise de parole de Béatrice Patrie pour le groupe communiste. Elle a expliqué qu’il fallait accorder cette subvention car les animaux ont des “effets bénéfiques” sur les humains (en les détaillant longuement), sans aucun mot pour la vie de ces animaux. La charte “bien-être animal” adoptée par le Conseil de Paris en 2021 inclut la mesure “ne pas présenter les animaux sous un prisme utilitariste”. C’est pourtant toute la justification de la ferme urbaine d’Éole et de l’ensemble du discours de Béatrice Patrie…
Le groupe Les Écologistes, quant à lui, n’a pas pris la parole mais a voté pour l’attribution de la subvention. Pourtant, lors des élections municipales, leur candidat David Belliard s’était engagé auprès de PAZ à transformer la ferme de Paris en refuge. Dans le même esprit, nous nous attendons à ce que le groupe s’oppose à installer des animaux en centre-ville dans des conditions inadaptées, le tout pour en tirer profit pour tenter de résoudre des problèmes sociaux.
PAZ remercie Rudolph Granier du groupe Changer Paris, d’avoir défendu que les animaux devraient être placés dans d’autres conditions, et son groupe d’avoir voté contre l’attribution de cette subvention.
Délibération pour la fermeture effective du marché aux oiseaux le 31 décembre 2022
La délibération finale fixant la fermeture du marché aux oiseaux le 31 décembre 2022 a été adoptée. C’est le dernier acte administratif sur ce sujet.
PAZ félicite la Ville de Paris pour cette avancée. Il était temps de fermer ce marché odieux car les animaux ne sont pas des marchandises !
Dans cette même lancée, comme l’a fait remarquer la Conseillère Douchka Markovic (Parti Animaliste, groupe Les Écologistes), la Ville devrait arrêter d’accueillir les salons de vente d’animaux de compagnie comme Animal Expo et Paris Animal Show. D’ailleurs, la charte “bien-être animal” inclut la mesure “ne pas vendre d’animaux vivants” et en 2021, le Conseil de Paris avait adopté un vœu visant à ne plus accueillir de tels salons. Comme pour la fermeture du marché aux oiseaux, il serait temps que la Ville de Paris ait le courage de mettre en application ses votes.
Subvention de 10.000 euros à l’association Erinaceus France
Le Conseil de Paris a accordé une subvention de 10.000 euros à l’association Erinaceus France en vue de l’ouverture d’un refuge de soins pour les hérissons d’Europe dans le bois de Vincennes (12e).
Voeu du groupe Changer Paris (LR) pour des brigades anti-rats
Le groupe Changer Paris (LR) a présenté un vœu demandant la création de brigades de “lutte contre les espèces nuisibles”, visant les rats et les punaises de lits.
Les arguments contre les rats sont toujours les mêmes et toujours aussi peu sérieux. Le groupe se base en partie sur le communiqué de l’Académie de Médecine du 15 juillet 2022. Pourtant PAZ a démontré le manque de sérieux de ce communiqué, qui n’a rien de scientifique. Dans son vœu, le groupe politique va encore plus loin que l’Académie de Médecine dans l’exagération sur la question des rats en affirmant qu’il y aurait 6 millions de rats à Paris, soit 3 rats par habitants, là où l’Académie se “limitait” à moitié moins.
PAZ se réjouit et remercie Anne Souyris, Adjointe en charge de la santé publique à Paris pour sa réponse sensée. Effectivement :
Il n’existe aucune donnée scientifique sur le nombre de rats à Paris. Tous les chiffres avancés, que ce soit par l’Académie de Médecine ou le groupe Changer Paris, sont fantaisistes.
Les risques de transmission de maladies aux humains sont limités. La seule maladie imputable aux rats qui est un enjeu de santé publique en France est la leptospirose. Or il existe des traitements efficaces et les personnes les plus exposées sont vaccinées (égoutiers). Pour en savoir plus sur la leptospirose et les risques de transmission de maladies imputables aux rats, nous vous invitons à lire notre réponse à l’Académie de Médecine.
Nous invitons la Ville de Paris à engager tous les moyens éthiques et efficaces pour limiter les populations de rats. Il y a un an, aux côtés de 14 autres associations, PAZ demandait à la Ville de Paris la création d’un groupe de travail sur des méthodes non létales concernant les rats. Nous n’avons reçu aucune réponse.