PAZ interpelle les politiques sur l’empoissonnement dans le but de pêcher

Comme pour la chasse, la pêche de loisir connaît des périodes d’ouverture et de fermeture. L’un des intérêts de ces moments de pause : laisser aux animaux le temps de se reproduire, pour assurer la pérennité de leur loisir. Mais, tout comme les chasseurs, les pêcheurs ne se contentent pas des animaux sauvages. Il faut plus, toujours plus, de poissons, pour satisfaire leurs envies. C’est ainsi que l’ouverture de la pêche à la truite, qui cette année a eu lieu le 9 mars, a une nouvelle fois rimé avec des déversements massifs de truites d’élevage dans les cours et plans d’eau français.

Cette pratique, que l’on nomme « empoissonnement dans le but de pêcher », est tout aussi cruelle que le lâcher d’animaux pour la chasse : les poissons sont élevés dans des conditions déplorables, subissent un transport stressant et sont voués à mourir, que ce soit après avoir été embrochés par un hameçon, ou bien de faim ou de prédation du fait de leur incapacité à survivre dans la nature (voir notre enquête de 2022). Mais elle reste largement méconnue et suscite peu l’indignation, comme souvent quand il s’agit du sort des poissons. Il est temps que cela change ! PAZ s’est donc évertuée à porter un contre-discours, notamment auprès des élu-es. Pour une fois, les médias ont retransmis une autre vision de l’empoissonnement : celle d’une pratique qui fait souffrir des millions d’animaux.