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PAZ s’oppose à la volonté de la Mairie de Paris d’adhérer à France Énergie Animale

La Mairie de Paris exploite des chevaux au Bois de Vincennes pour des travaux agricoles comme le débardage. PAZ a déjà exprimé à plusieurs reprises son opposition à cette pratique à l’Adjoint à la condition animale, Christophe Najdovski. En effet, pour nous, les équidés ne sont ni des jouets ni des outils agricoles. Mais la ville de Paris persiste à aller à l’encontre de la condition animale sur ce sujet en prétextant notamment des considérations écologiques.

Au prochain Conseil de Paris, Christophe Najdovski propose d’adhérer à France Énergie Animale, association créée à l’initiative de la Société Française des Équidés de Travail (!). (Nous rappelons que le travail est défini par le consentement, les chevaux ne le sont pas !) Cette adhésion jusqu’à la fin de la mandature représente au minimum 3000 euros (750 euros par année), et s’intègre, selon la Mairie de Paris, dans l’objectif de “« promouvoir le respect et le bien- être des animaux » en s’appuyant sur plusieurs outils : des démarches de labellisation, des ateliers de sensibilisation, et des échanges avec le milieu associatif de la cause animale”.

PAZ s’oppose fermement à cette adhésion et demande à la Mairie de Paris de réviser sa position : l’exploitation d’équidés pour des travaux agricoles est contraire à la condition animale et n’a aucun intérêt écologique (bien au contraire !).

 

1) L’exploitation d’équidés est contraire à la condition animale

De manière évidente, cette pratique consiste à considérer les animaux comme des êtres à notre disposition. Il est absolument aberrant de lier considération pour la condition animale et adhésion à FEA ! FEA est une association qui promeut un business basé sur l’exploitation d’animaux, soit tout le contraire d’une association de protection animale !

Enfin, la Mairie de Paris cède les animaux à des associations de protection animale pour leur “retraite”. C’est évidemment la seule solution éthiquement acceptable mais les refuges ont pour rôle de protéger les animaux et non pas celui de permettre à un business de continuer sous couvert d’éthique (les chevaux vieillissants seront remplacés). De plus, PAZ avait demandé à ce que les pensions des chevaux âgés placés soient payées par la ville de Paris mais cela avait été refusé (c’est tout de même elle qui crée le besoin de placer des animaux !). La ville de Paris participe ainsi à remplir les refuges (qui sont déjà débordés) sans aucune contrepartie financière… mais adhère à FEA.

 

2) L’exploitation d’équidés n’a q’un intérêt écologique très limité

Les équidés sont des herbivores (se nourrissent d’herbe et de foin). Or la gestion du foin occupe des surfaces importantes de terre au lieu de les laisser en libre évolution aux animaux sauvages. Cet accaparement des terres pour l’élevage d’équidés est en expansion à cause du réchauffement climatique. En effet, il y a des années où l’herbe ne repousse pas de suite après la coupe augmentant les demandes en foin. 
Les conséquences pour les animaux sauvages sont importantes : destruction des habitats et morts de nombreux animaux qui vivent dans l’herbe et les fleurs à une période de l’année cruciale (batraciens, lièvres, chevreuil, insectes…).

De plus, la production de foin nécessite de nombreuses étapes mécanisées et donc très consommatrices de gasoil : faucheuse / faneuse (aérer) / andainer (fabrication de « boudin de foin ») / presser (fabrication de « ballots » avec du plastique) / tracteur (pour charger le foin) / transport (pour le stocker) / redistribution (dans ce cas au Bois de Vincennes).

Découvrir notre article “Remplacer les machines par des animaux au nom de l’environnement : une mauvaise idée”