
Les élections municipales de mars 2026 constituent une opportunité cruciale pour faire avancer la cause animale au niveau local. PAZ a réalisé un état des lieux des 50 plus grandes villes de France et appelle les candidat-es à prendre des engagements concrets en faveur des animaux, en signant notre charte pour une ville qui prend au sérieux la condition animale.
Nos mesures détaillées :

Avoir une délégation à la condition animale.
Cette mesure vise à encourager les collectivités locales (communes, intercommunalités, départements, régions) à institutionnaliser la prise en compte de la condition animale dans leurs politiques publiques. Nous souhaitons que la condition animale soit un axe politique à part entière au sein des collectivités, avec une personne clairement identifiée et responsable du suivi de ces questions.
Pour une Ville, il s’agit de désigner un-e adjoint-e au maire ou un-e conseiller-ère délégué-e chargé-e de la condition animale (c’est-à-dire responsable des actions sur les animaux liminaires, sur les pratiques cruelles telles que les cirques, les zoos, la pêche de loisir, les salons animaliers, et la végétalisation de l’alimentation).
Mettre en place un budget dédié à la condition animale.
Il s’agit de faire de la condition animale un véritable axe de politique publique locale, avec un financement stable et identifié. Financer uniquement des obligations légales comme une fourrière ne suffit pas.
Cela permet :
– de garantir des moyens concrets et réguliers pour l’accompagnement des projets à l’échelle municipale (par exemple l’embauche d’une personne chargée de mission) ;
– de financer des projets locaux : stérilisation des chats errants, refuges, sensibilisation dans les écoles, lutte contre les idées reçues sur les animaux liminaires, etc. ;
– d’assurer la pérennité des initiatives au-delà d’actions ponctuelles.

Financer la stérilisation et l’identification des chats errants.
À travers cette mesure, PAZ demande aux municipalités de prendre leur responsabilité sur le sujet des chats errants et ne pas laisser des associations, qui sont débordées et avec des moyens limités, faire ce travail seules et à leur charge.
Dans l’idéal, les municipalités doivent travailler avec des associations de protection animale de terrain, notamment pour estimer les besoins en termes de prise en charge des chats errants. Si ce sont les associations qui s’occupent des captures des animaux, la Ville devrait contribuer aux frais qu’elles impliquent. En effet, cela représente un investissement important pour les bénévoles puisque trapper des chats errants n’est pas chose aisée.
Ensuite, ce que nous demandons absolument, c’est la prise en charge intégrale des frais de stérilisation et d’identification des chats. Les mairies peuvent bénéficier d’un appui de la fondation 30 Millions d’Amis via son programme pour les chats errants, mais les associations de terrain ne doivent pas avoir à verser un centime pour les stérilisations/identifications puisque les frais supplémentaires ne manquent pas. Les financements de la municipalité doivent être renouvelés chaque année. Il est en effet primordial d’inscrire ces actions dans le temps long pour obtenir un résultat pérenne sur la population de chats errants.
Ne pas utiliser de méthodes cruelles visant les pigeons
(captures, mise à mort, stérilisation chirurgicale ou effarouchement).
Avec cette mesure, la municipalité s’engage à ne pas pratiquer ou recourir via une entreprise externe à des captures, mises à mort, stérilisations chirurgicales, tirs ou encore des opérations d’effarouchement des pigeons (consistant à effrayer les pigeons, certains pouvant être blessés voire tués durant l’opérations, et méthode basée de surcroît sur la captivité d’animaux sauvages). L’ensemble des méthodes cruelles sont expliquées sur notre page dédiée. La stérilisation chirurgicale, est contrairement aux idées reçues une méthode cruelle. Elle est d’ailleurs interdite en Belgique depuis 2001 pour des raisons de souffrance animale. Pour en savoir plus, voir l’article de PAZ.
Si la mairie souhaite mettre en œuvre des moyens de gestion des populations, elle pourra s’orienter vers les pigeonniers contraceptifs ou le maïs contraceptif. Elle peut également se rapprocher de l’association AERHO qui conseille les municipalités sur leur gestion des pigeons en faisant notamment des états des lieux et préconisations personnalisés.
Ne pas utiliser de piège à colle.
Cette mesure vise à engager la mairie à ne pas utiliser, installer ou autoriser l’usage de pièges à colle sur le domaine public ou privé géré par la collectivité : marchés, parcs, bâtiments municipaux, jardins publics, écoles, cimetières, et dans toutes installations municipales.
Voir notre page dédiée : https://zoopolis.fr/nos-campagnes/cohabitons-avec-les-animaux-liminaires/stop-aux-pieges-a-colle/
Expérimenter des méthodes non létales visant les rats accompagnées d’un suivi scientifique.
La municipalité s’engage à lancer, durant le mandat, une expérimentation d’un contraceptif oral pour les rats en collaboration avec une équipe scientifique (comme une Université ou le MNHN) en charge du suivi scientifique des populations. À l’étranger, ces méthodes se développent : il est important que les pouvoirs publics se saisissent de cette opportunité, en particulier les municipalités, qui ont un rôle clé à jouer à ce sujet, et lancent des campagnes d’expérimentation. En effet, aujourd’hui, les méthodes létales (anticoagulants, pièges à colle, pièges à noyade…) sont utilisées massivement à l’encontre des rongeurs. Or, elles sont bien souvent génératrices de souffrances extrêmes alors que les rats sont reconnus comme des animaux sensibles et intelligents. En plus de leur caractère cruel, la question de leur (in)efficacité voire de leur dangerosité se pose.
Plusieurs villes, comme Los Angeles, Hong Kong ou New-York ont déjà initié ce type d’études. PAZ se tient à la disposition de la municipalité pour l’aider à mettre en œuvre cette mesure, en particulier pour trouver une équipe scientifique.
Ne pas utiliser de feux d’artifice classiques
(possibilité de remplacer par des feux silencieux ou d’autres alternatives comme les drones, les lumières…).
PAZ s’oppose à l’utilisation de feux d’artifices classiques. À cause du bruit, des éclairs lumineux, des résidus de combustion et des débris de plastique, les feux d’artifice ont un impact désastreux sur les animaux liminaires, notamment les oiseaux et les poissons. Par exemple, en 2019, à Toulouse, des dizaines d’oiseaux sont morts de crise cardiaque, près du pont Saint-Michel. Les animaux de compagnie, comme les chiens ou les chevaux, sont également affectés.
Pour les municipalités qui souhaitent mettre en place des alternatives, nous encourageons la mise en place en remplacement total des feux d’artifices classiques :
– de spectacles de drones lumineux ;
– de jeux de lumière ou projections ;
– de feux d’artifice à faible intensité sonore.
Notre association peut fournir aux mairies une liste d’alternatives comprenant des contacts avec des sociétés.

Agir pour mettre fin aux idées reçues sur les animaux liminaires.
À travers cette mesure, nous souhaitons que les mairies :
– cessent de propager des idées reçues autour des animaux liminaires, notamment en ce qui concerne les rats (par exemple, on a souvent tendance à dire qu’ils sont sales, ce qui est faux) ;
– utilisent leurs outils de communication (journal municipal, site internet, réseaux sociaux, affichages publics, etc.) pour diffuser des informations objectives et sourcées au sujet des animaux liminaires ;
– mettent en place un programme culturel pour parler des animaux liminaires sous un angle positif (éthologie, capacités cognitives…). Cela peut prendre la forme d’expositions photos, de conférences avec des scientifiques, de tables rondes, d‘ateliers éducatifs pour les enfants, etc.

Ne pas octroyer de subventions aux Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) ainsi qu’aux associations de chasse.
Concrètement les candidat-es s’engagent à exclure les associations de pêche de loisir et/ou de chasse de leurs dispositifs de subventions, qu’il s’agisse de subventions numéraires ou en nature (mise à disposition de locaux, matériels, véhicules, terrains, etc.).
Voir notre analyse des subventions départementales à la pêche de loisir : https://zoopolis.fr/analyse-des-subventions-departementales-accordees-a-la-peche-de-loisir/
Voir notre analyse des subventions régionales à la pêche de loisir : https://zoopolis.fr/analyse-des-subventions-regionales-accordees-a-la-peche-de-loisir/
Ne pas autoriser les AAPPMA et les associations de chasse à présenter des animations dans les écoles.
Nous demandons que ces structures ne soient plus autorisées à proposer des animations, expositions, ateliers ou sorties scolaires, même lorsqu’elles se présentent sous couvert de sensibilisation à la “nature”, ou de découvertes des animaux.
Concernant les interventions sur l’environnement, c’est aux associations écologistes, qui contrairement aux associations de pêche ou de chasse n’ont pas de conflits d’intérêts sur cette question, que doivent revenir cette mission (actions ou sensibilisation). Les associations de pêche ou de chasse ayant pour mission statutaire de développer le loisir pêche ou chasse ont un conflit d’intérêt. Pour les thématiques liées à la cause animale, il revient aux associations spécialisées dans le domaine d’intervenir dans les écoles.
Empoissonnement dans le but de pêcher et pêche au vif (rayer les mentions inutiles) :
- Un ou plusieurs plans d’eau municipaux se trouvent sur ma commune :
- je m’engage à ne pas autoriser l’empoissonnement dans le but de pêcher ;
- je m’engage à ne pas autoriser la pêche au vif.
- Aucun plan d’eau ne se trouve sur ma commune :
- par un courrier au Ministère de la Transition Écologique, je demande l’interdiction de l’empoissonnement dans le but de pêcher ;
- par un courrier au Ministère de la Transition Écologique, je demande l’interdiction de la pêche au vif.
Cette mesure distingue deux situations :
Si la commune possède un ou plusieurs plans d’eau municipaux :
Quand une commune possède un plan d’eau municipal (lac, étang ou bord de canal), c’est elle qui donne l’autorisation d’y pratiquer la pêche de loisir à travers une convention ou un arrêté. Parce que tout ne doit pas être permis en matière de souffrance animale, nous demandons à ce que les pratiques dites de l’empoissonnement dans le but de pêcher et la pêche au vif soient strictement interdites. Concrètement ces interdictions doivent être explicitement mentionnées dans la convention ou l’arrêté octroyant le droit de pêche.
L’empoissonnement dans le but de pêcher consiste à lâcher des poissons issus d’élevage dans les plans d’eau pour alimenter la pêche de loisir. C’est une pratique massive en pêche de loisir.
La pêche au vif consiste à planter un hameçon dans le dos ou la bouche d’un animal vertébré (notamment des poissons) afin d’attirer son prédateur qui mordra à l’hameçon. Le poisson transpercé vivant peut souffrir pendant des heures et à l’approche du prédateur, paniquera sans issue possible.
Si la commune ne possède aucun plan d’eau municipal :
Ce n’est pas parce qu’une municipalité ne possède pas de plan d’eau municipal que la pêche au vif et l’empoissonnement ne sont pas pratiquées sur la commune. En effet, la pêche de loisir peut être pratiquée sur des plans/cours d’eau privés ou gérés par d’autres administrations publiques (Départements, Préfectures…). Ainsi la municipalité n’a pas le pouvoir d’interdire ces pratiques sur “son” territoire mais elle a tout de même un rôle à jouer : celui de plaider pour une évolution de la loi. C’est pourquoi nous demandons aux mairies d’adresser des courriers au Ministère de la Transition Écologique, pour demander l’interdiction de l’empoissonnement dans le but de pêcher, et l’interdiction de la pêche au vif au niveau national.
Voir notre page dédiée à la pêche au vif : https://zoopolis.fr/nos-campagnes/les-animaux-ne-sont-pas-des-jouets/interdisons-la-peche-au-vif/
Voir notre page dédiée à l’empoissonnement dans le but de pêcher : https://zoopolis.fr/nos-campagnes/les-animaux-ne-sont-pas-des-jouets/lempoissonnement-dans-le-but-de-pecher/

Ne pas autoriser d’animations de type balades à poney sur le domaine public.
PAZ demande au travers de cette mesure à la municipalité de mentionner explicitement cette interdiction dans les règlements municipaux d’occupation du domaine public et dans les autorisations d’événement.
Par « balades à poney », on entend un exploitant qui installe ses animaux dans un centre-ville, un parc ou sur la voie publique et propose aux enfants de faire des tours à partir de ce point. L’autorisation de l’emplacement et de l’activité relève donc de la municipalité (contrairement aux centres équestres situés en périphérie ou en bordure de ville, qui organisent des balades en campagne ou en forêt et sur lesquels la ville n’a aucun pouvoir d’interdiction).
En plus des conditions souvent critiquables (enrênements inadaptés, activité maintenue durant des périodes de chaleur, question de la fin de vie des animaux…), ces balades à poney sont problématiques sur le principe même. En effet, elles constituent des attractions et transforment les poneys en biens de consommation. Cela apprend aux enfants qu’on peut acheter une balade à poney comme on achète un tour de manège. Les poneys ont besoin d’un environnement calme et stable. Ils doivent avoir accès à de l’herbe ou à du foin très régulièrement, selon le rythme d’un herbivore. L’activité de balades à poney implique de les transporter et de leur faire faire inlassablement le même petit parcours, ce qui va à l’encontre de leurs besoins.
Découvrez nos interventions contre les balades à poneys : https://zoopolis.fr/nos-campagnes/les-animaux-ne-sont-pas-des-jouets/mettons-fin-aux-balades-a-poney/
Ne pas autoriser de spectacles avec des animaux domestiques ou sauvages sur le domaine municipal.
Cette mesure engage la municipalité à ne pas autoriser sur le domaine municipal (espaces publics, salles, parcs, places, équipements gérés directement par la mairie) :
– les cirques ou spectacles ambulants présentant des animaux, qu’ils soient sauvages (tigres, lions, singes, etc.) ou domestiques (dromadaires, chameaux, chevaux, oiseaux, etc.) ;
– les démonstrations ou exhibitions avec des animaux (dressage, concours, shows, fauconnerie, etc.) ;
– les événements festifs ou culturels mettant en scène des animaux vivants (reconstitutions historiques, fêtes médiévales, etc.).
Ne pas autoriser de tournages sur le domaine municipal (voie publique et lieux municipaux) s’il y a des animaux sauvages captifs.
Cette mesure vise à empêcher l’utilisation d’animaux sauvages captifs dans les productions audiovisuelles réalisées sur le territoire communal, afin de lutter contre leur exploitation et encourager des tournages éthiques.
Concrètement, le-a candidat-e s’engage à :
– ne pas autoriser de tournage (films, séries, publicités, clips, émissions, etc.) sur le domaine municipal – qu’il s’agisse de la voie publique, de bâtiments, de parcs ou de locaux appartenant à la Ville – si des animaux sauvages sont utilisés ;
– inclure cette interdiction dans les règlements municipaux relatifs aux tournages et dans les autorisations d’occupation du domaine public.
Ne pas louer de lieux ou ne pas renouveler les baux à échéance pour des zoos ou des aquariums.
L’objectif de cette mesure est de mettre fin au soutien institutionnel et foncier aux établissements exploitant des animaux sauvages captifs, en refusant de louer des terrains ou bâtiments municipaux à des zoos ou aquariums, et en ne renouvelant pas les baux existants à leur échéance.
Lieux de captivité (zoos municipaux/parc avec animaux captifs) (rayer les mentions inutiles) :
- Ma commune est propriétaire de tels lieux : je m’engage à fermer ces lieux de captivité animale en proposant un calendrier de transition avec une date butoir prévoyant :
- l’arrêt immédiat de la reproduction et des nouvelles acquisitions ;
- le placement des animaux dans des refuges, quand des places sont disponibles ; avec une participation financière de la mairie au placement ; et avec une date de fermeture durant la mandature.
- Ma commune n’est pas propriétaire de tels lieux : je m’engage à ne pas en ouvrir.
Concrètement, si la commune est propriétaire d’un lieu de captivité (zoo municipal, parc avec animaux captifs), la municipalité s’engage à :
– fermer le lieu de captivité en élaborant un calendrier de fermeture avec une date butoir fixée pendant la mandature ;
– arrêter immédiatement la reproduction et les nouvelles acquisitions d’animaux ;
– placer les animaux dans des refuges adaptés, lorsque des places sont disponibles, en veillant à une participation financière de la mairie pour couvrir les frais de transfert, de soins et de prise en charge.
Si la commune n’est pas propriétaire de tels lieux, alors elle s’engage à ne pas en ouvrir, ni à accorder de subvention, de mise à disposition ou de partenariat à un établissement de ce type.
Ne pas soutenir par voie de communication les évènements relatifs à la captivité animale.
La communication institutionnelle constitue une forme de caution morale : relayer un événement, c’est lui offrir une légitimité publique. Promouvoir des activités de captivité entretient la normalisation de la détention et de l’exploitation des animaux à des fins ludiques ou commerciales.
Avec cette mesure la collectivité s’engage à ne pas relayer, promouvoir ou soutenir par voie de communication (site internet, réseaux sociaux, magazine municipal, affichage public, newsletter, agenda culturel, etc.) des événements ou structures liés à la captivité animale, tels que zoos, aquariums, delphinariums, cirques, ou tout spectacles avec animaux.

Intégrer la condition animale au programme culturel de la Ville (conférences, projections, expositions, soutenir la JMDAL…).
L’objectif est de faire de la condition animale un sujet de réflexion et de dialogue accessible à toutes et tous, tout au long de l’année. La mairie doit être force de propositions et initiatrice, sans faire la promotion de l’exploitation animale.
Concrètement, la Ville peut :
– organiser ou soutenir des événements : conférences, projections de films, expositions sur les animaux et leur place en ville ;
– soutenir la Journée Mondiale pour la Défense des Animaux Liminaires (JMDAL), qui se déroule en juillet, afin de sensibiliser les habitant-es.
Créer un fonds “condition animale” dans une ou des bibliothèques.
La Ville s’engage à constituer et entretenir un fonds spécialisé d’ouvrages (jeunesse, économie, philosophie, romans, BD…), films et ressources documentaires sur la condition animale.
Cela permet :
– d’offrir au public un accès libre et gratuit à des connaissances sur la condition animale ;
– de sensibiliser un large public (jeunes, adultes, étudiant-es, universitaires) grâce à des supports variés ;
– de renforcer la place de la condition animale dans la culture locale, en encourageant la lecture et la réflexion.

Ne pas autoriser de salons animaliers (vente ou exposition de poissons, chats, chiens, reptiles, oiseaux…) dans des lieux qui appartiennent et/ou sont gérés par la Ville y compris en cas de Délégation de Service Public (DSP), ni en faire la promotion.
La tenue de salons où l’on expose les animaux comme des jouets que l’on achète est une honte alors que les abandons sont massifs. Chaque année, environ 200.000 chats et chiens sont abandonnés en France (sans compter les autres animaux de compagnie comme les lapins, les reptiles, les poissons…).
L’objectif de cette mesure est de mettre fin à la marchandisation et à l’exposition d’animaux vivants dans des événements publics, sources de souffrances, de stress et d’abandons, en interdisant toute utilisation d’infrastructures municipales à cette fin. Les animaux ne sont pas des marchandises ni des attractions à exhiber dans un salon. Provoquer des envies d’acheter des animaux de compagnie alors que la France est le premier pays en termes d’abandon est choquant !
Voir notre page dédiée aux salons animaliers : https://zoopolis.fr/nos-campagnes/les-animaux-ne-sont-pas-des-jouets/pour-la-fin-des-salons-animaliers/
Rappeler la réglementation interdisant de vendre ou d’offrir des poissons rouges sur des fêtes foraines dans les autorisations d’occupation de la voie publique et verbaliser les infractions d’une amende 4ᵉ classe (comme le prévoit la loi).
L’objectif de cette mesure est d’assurer une application effective de la loi sur le territoire communal. En effet, dès 2000, l’article L214-7 du code rural et de la pêche maritime prévoit l’interdiction de “la cession, à titre gratuit ou onéreux, des chiens et des chats et autres animaux de compagnie” dans des événements “non spécifiquement consacrés aux animaux” comme des fêtes foraines. Or cette réglementation reste enfreinte régulièrement par des forains qui proposent des poissons rouges à la vente ou en guise de lots.
Nous demandons donc aux mairies :
– d’ajouter une clause claire dans les formulaires d’autorisation de la voie publique et dans les conventions d’occupation temporaire rappelant aux forains et services municipaux la législation en vigueur ;
– de prévoir des contrôles lors des fêtes foraines ;
– en cas de non-respect de la loi, de verbaliser systématiquement comme le prévoit la loi (amende de 4ème classe) et ne pas se contenter de simples rappels à l’ordre.

Exclure le foie gras de la commande publique.
Le foie gras provient du gavage forcé des canards et des oies, une pratique entraînant de graves lésions au foie, des difficultés respiratoires et une grande détresse animale.
En excluant le foie gras, la collectivité affirme un choix politique clair : ne pas cautionner la maltraitance animale avec l’argent public.
Concrètement la commande publique comprend entre autres : les repas et réceptions officielles, la restauration collective municipale (cantines scolaires, maisons de retraite, etc.), les événements financés ou organisés par la Ville, les cadeaux ou paniers offerts par la collectivité (aux agents, élus, partenaires, etc.).
Instaurer deux journées végétariennes ou végétaliennes hebdomadaires dans la restauration scolaire.
Depuis la loi Egalim (2018), un repas végétarien hebdomadaire est obligatoire à titre expérimental dans les cantines scolaires publiques. Les collectivités peuvent aller plus loin que ce minimum légal en instaurant deux journées végétariennes ou végétaliennes. Cette initiative est pleinement compatible avec les recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS).