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Les rats comptent, sans aucun doute, parmi les animaux liminaires les plus détestés et les plus tués. PAZ se mobilise pour, d’un côté, faire évoluer le regard que nous portons sur les rats, et de l’autre, faire en sorte que des politiques éthiques et efficaces soient mises en place.

Pourquoi tuer les rats n’est pas la solution

1) Parce que les rats sont des êtres sensibles
Comme les chiens ou les chats, les rats ressentent la douleur. Ce sont des animaux intelligents, sociaux et même empathiques ! En effet, une étude a montré qu’ils portent secours à des congénères pris au piège même s’ils n’ont rien à y gagner.

2) Parce que les méthodes actuelles sont cruelles et inefficaces
Aujourd’hui, les méthodes utilisées en France sont extrêmement cruelles. Le recours aux anticoagulants est généralisé. Ces produits provoquent des hémorragies internes : les rats meurent au bout de plusieurs jours de souffrance intense. D’autres techniques barbares existent également comme 
les pièges à colle ou les pièges par noyade.
Avec cet arsenal de méthodes employées massivement, on devrait s’attendre à ce que tout le monde soit satisfait de la situation. Pourtant le sujet des rats déchaîne les passions, sans que l’efficacité des procédés actuels ne soit jamais questionnée. Cela est assez révélateur d’une fâcheuse habitude concernant les animaux liminaires : les tuer dès lors qu’ils nous dérangent sans nous poser de questions. Mais lorsqu’on se penche sérieusement sur le problème, l’intérêt des méthodes létales n’a rien d’une évidence. Ainsi, dans le cas des rats, des chercheurs ont montré que les campagnes de dératisation pourraient être contre-productives sur le plan sanitaire. Notons d’ailleurs que l’efficacité de ces campagnes pour réduire le nombre de rats n’a jamais été évaluée, les rats n’ayant jamais été dénombrés à Paris ou dans d’autres grandes villes de France (tous les chiffres cités dans les médias n’ont aucune source scientifique, la professeur Christiane Denys les a d’ailleurs qualifiés de “fantaisistes”). 

3) Parce qu’il est possible de faire autrement
Aujourd’hui, aux États-Unis, un contraceptif a été développé : il permet de limiter efficacement la reproduction des rats. Malheureusement ce produit n’est pas encore disponible sur le marché français mais il y d’autres solutions ! PAZ demande le d
éveloppement de la recherche publique et privée pour la mise en place de méthodes non-létales. Nous demandons également à la Mairie de Paris de mettre en place un groupe de travail afin de réfléchir à la mise en place de méthodes éthiques et efficaces pour limiter les populations de rats. Par exemple, une meilleure gestion des déchets pourrait permettre de limiter le nombre de rats et leur présence en surface.

Découvrez notre campagne contre les pièges à colle.

La Mairie de Paris annonce la création d’un comité sur la gestion des rats ! PAZ y participera.

Lors du Conseil de Paris de juin 2023, l’Adjointe à la Santé Anne Souyris a annoncé la création d’un comité sur la gestion des rats !

Elle répondait à Geoffroy Boulard, Maire du 17ème arrondissement et membre du groupe Changer Paris, bien connu pour agiter la prétendue inaction de la Mairie de Paris pour limiter les populations de rats (alors que des pièges sont disposés dans tout Paris), a déposé un vœu remettant en question le projet de recherche “Armaguedon”. Cette étude, menée par le Muséum d’Histoire Naturelle, l’Institut Pasteur, Vetagro Sup et Sorbonne Université en collaboration avec la Ville de Paris, se donne plusieurs objectifs dont l’un d’entre eux est de “lutter contre les préjugés pour aider les Parisiens à mieux cohabiter avec les rats”.

Réunion au Ministère de la Recherche (avril 2023)

PAZ a été reçue au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour évoquer le financement de méthodes éthiques et efficaces pour les animaux liminaires notamment les rats.
La condition animale doit être inclue dans toutes les politiques publiques.
 

Mobilisations de rue

Régulièrement, PAZ organise des happenings pour pousser la Mairie de Paris à mettre en place un groupe de travail pour réfléchir à des solutions éthiques et efficaces pour limiter les populations de rats. Pour aller au-delà des clichés, nous sensibilisons régulièrement le grand public sur la question des rats.

La question des rats émerge en conseil municipal à Paris (décembre 2021 et mai 2023)

Suite à l’audition de PAZ par le groupe Changer Paris, la Conseillère Anne-Claire Tyssandier porte un vœu lors du Conseil de Paris de décembre 2021 visant la création d’une mission pour penser une cohabitation pacifique avec les animaux liminaires. Malheureusement ce vœu a été rejeté par l’exécutif. Plus récemment, en mai 2023, le Conseil de Paris Centre adopte un vœu visant la création “d’un groupe de travail parisien pluridisciplinaire expérimentant des méthodes de gestion des populations de rats, non-cruelles, non-létales et efficaces, avec un suivi scientifique”

Réponse au communiqué de l’Académie Nationale de Médecine (septembre 2022)

Suite au buzz provoqué par l’intervention de la Conseillère Douchka Markovic (PA/EELV) au Conseil de Paris, l’Académie Nationale de Médecine publie un communiqué alarmiste sur les rats. Après analyse, nous découvrons que la plupart des affirmations énoncées ne sont pas sourcées. Les quelques références bibliographiques sont très faibles voire n’ont pas de rapport avec ce qui est affirmé ! L’Académie a ainsi recours à la peur collective, loin de toute rigueur scientifique. Nous décidons donc de répondre à ce communiqué point à point pour tenter de rétablir un peu de sérieux. Découvrez notre réponse ici.

Brisons les clichés sur les rats

Dès qu’on parle des rats, on fait systématiquement face au même refrain : ils nous envahiraient, représenteraient un grave problème de santé publique, seraient sales… PAZ répond aux clichés les plus répandus sur les rats.

Courrier collectif adressé à la Maire de Paris (août 2021)

Nous avons écrit une lettre à Anne Hidalgo aux côtés de 13 autres associations pour demander la création d’un groupe de travail sur des alternatives non létales concernant les rats. À ce jour, si nous n’avons reçu aucune réponse à notre sollicitation, nous n’en continuerons pas moins notre action auprès des responsables parisiens afin d’obtenir des avancées concrètes pour les rats.

Étude IFOP sur la condition animale (janvier 2020)

L’étude IFOP que nous avons commandé révèle que 61 % de la population parisienne est favorable à ce que la Mairie utilise une alternative non létale concernant les rats.

Campagne d’affichage dans le métro parisien contre le massacre des rats (octobre 2018)

Pendant une semaine, nos affiches ont recouvert les quais du métro parisien. Le but était de changer l’image négative des rats et de contester leur empoisonnement massif à Paris (mais la RATP a censuré la première version proposée qui comportait cette revendication).

Vulgarisation d’articles scientifiques

Pour briser les clichés sur les rats, nous vulgarisons des articles scientifiques sur le comportement. Saviez-vous que les rats rient en ultrasonore ou qu’ils sont capables de faire preuve d’empathie ?
Nous suivons également les publications concernant les méthodes de gestion des populations animales : découvrez notre article dédié au
Contrapestun résumé d’une note de l’UICN sur les méthodes non létales ainsi qu’une étude évaluant la souffrance des rats suivant la méthode létale utilisée.

Demander des moyens pour la recherche

Suite à nos sollicitations, les Députés Cédric Villani (Écologie Démocratie Solidarité) et Gabriel Amard (LFI – NUPES) ont adressé cette demande au Ministère de la recherche. Lors des élections présidentielles de 2022, Yannick Jadot (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’étaient engagés en ce sens. Nous avions également porté cette demande auprès des candidat-es aux élections législatives.